Témoignage de foi. "Le plus grand des trésors"

Par  Danielle, 74 ans, retraitée. Recueilli par Christophe Chaland. Illustration Ewa Lambrechts

Publié le 16/04/2024 à 09h32
Mise à jour le 16/04/2024 à 09h32

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Le plus grand des trésors
© Illustration Ewa Lambrechts

Cet article est paru dans le magazine Le Pèlerin - Abonnez-vous

CE MATIN-LÀ, je me rends à l'église pour mon rendez-vous d'adoration du Saint-Sacrement, malgré une nuit d'insomnie...

Ma cave, très humide depuis quelque temps, est emplie d'une nappe d'eau et je redoute de coûteux travaux à venir. Mon engagement avec l'équipe paroissiale d'adoration m'oblige : me voici devant le Saint-Sacrement. Présente physiquement, mais… Immédiatement, je confie au Seigneur mon souci. Rien à faire. J'y pense sans cesse. Je connais ce passage de la Bible, « tu étais là et je ne le savais pas »1 , mais je ressens l'inverse : je sais que le Seigneur est présent dans le Saint-Sacrement, mais je suis ailleurs. Je tire de mon sac un livre que je sais d'une grande aide pour revenir à la prière lorsque mon esprit divague. Un petit trésor, découvert lors d'une retraite prêchée par l'auteur : Les messages d'amour de Jésus à Gabrielle Bossis, une disciple de Thérèse 2 , du père Descouvemont. Il contient de nombreux « dialogues » entre Gabrielle Bossis (1874-1950) et une voix intérieure qu'elle identifie comme celle de Jésus. J'ouvre le livre au hasard. Page 70, mes yeux tombent sur cet échange : « Je venais de découvrir la rupture d'un tuyau d'eau - Pourquoi donnes-tu tant de pensées à ces petites choses ? » Oh ! Je poursuis la lecture. En bas de page, je lis : « Je pensais à des organisations financières, impôts etc. - Ne suis-je pas ton trésor éternel et infini ? Et n'est-ce pas pour de bien courts instants, les finances de la terre ? Ne leur donne que de courtes pensées, juste ce qu'il faut pour ce qui est nécessaire… » Ça n'est pas tout. L'après-midi même, dans les transports, je perds mon sac contenant mon appareil photo. Dans la soirée, très contrariée, je rouvre le livre à la page 70. Entre les deux passages précédents, je lis : « Dans le train. Je lui recommandais un trésor que je transportais », écrit Gabrielle Bossis. Puis, la « réponse » entendue : « Peut-être que si tu le perdais et que tu t'en résignais pour l'amour de moi, ce serait un trésor plus grand que ce trésor. »

Mon sac a été retrouvé. Un artisan avisé a rétabli l'étanchéité de ma cave. Et je n'en finis pas de m'étonner : pourquoi ai-je pu, moi, éprouver un tel sentiment d'attention, quand des foules de gens se débattent seuls dans d'énormes difficultés ?

1) Livre de la Genèse (28, 16). 2) Éd. Beauchesne, 240 p. ; 19 €.

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